Page 87 - World of Golf
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 réalisation de notre potentiel. Ces 21 cuts manqués au début de ma carrière, la disparition de mon père, les blessures de 2016 et les changements que j’ai apportés à mon swing du début de l’année 2017 ont été de réelles épreuves pour moi. Ce qui m’a permis d’évoluer, c’est avant tout le fait que j’ai toujours eu à cœur de prouver que je suis assez bon pour jouer et gagner au plus haut niveau. Mon moteur depuis 20 ans, c’est ma peur de ne pas être à la hauteur de mon potentiel. C’est encore ce qui me motive aujourd’hui. Mais la cible bouge constamment.”
Principe n°5
Ne vous reposez jamais sur vos lauriers
“L’année dernière, je suis devenu n°1 mondial et j’ai gagné la FedEx Cup, mais, pour moi, ces résultats ne signifient pas que j’ai réalisé tout mon potentiel. La cible bouge en permanence et les objectifs changent constamment. Il y a toujours un nouvel objectif à atteindre qui incite à redoubler d’effort. Cela dit, si je venais à gagner les quatre tournois majeurs, je n’aurais plus rien à accomplir dans ce sport. J’aurais réalisé tous mes rêves d’enfant.”
Principe n°6
Il n’y a pas de “golfeur modèle”
“Sur le Tour, chacun fait les choses différemment, donc je ne pense pas qu’il y ait une bonne manière de faire. Pour moi, un modèle, c’est simplement quelqu’un qui a appris à tirer le meilleur de lui-même et à réaliser son potentiel. S’il suffisait de copier un modèle, ce serait facile, et tout le monde l’aurait fait depuis longtemps. Mais c’est différent pour chacun, et c’est peut-être pour cela que mes 20 années d’expérience portent aujourd’hui leurs fruits, je commence sans doute à comprendre ce qui fonctionne pour moi. Tout ce que je peux dire, c’est que je suis extrêmement fier d’avoir atteint la place de n°1 mondial et d’avoir remporté la FedEx Cup l’année dernière. Je joue aujourd’hui mon meilleur golf et j’ai vraiment hâte de voir ce qui va se passer pour moi en 2019 et dans les années à venir.”
LE NOVATEUR
BRYSON DECHAMBEAU
LA NOUVELLE ÉTOILE MONTANT DU GOLF, QUI A DÉCROCHÉ QUATRE VICTOIRES EN CINQ MOIS EN 2018, NOUS DÉVOILE LA RECETTE DE SON SUCCÈS
Victoire au Memorial, juin
Vainqueur d’un play-off à trois; il se hisse au 22e rang mondial.
“Je sais que je suis capable de m’imposer régulièrement. On ne peut pas calculer chaque variable mais on peut au moins essayer de les ramener à une forme de compréhension de ce qui va se produire, à une certaine prédictibilité qui permette d’avoir un peu plus d’assurance sur le parcours. Il faut éviter les préjugés. On doit juger un joueur à l’aune de ses résultats, de son éthique de travail, de son engagement et de sa persévérance. Certaines personnes pensent que mes clubs à longueur unique sont ridicules et inefficaces. Mais ils sont efficaces pour moi. Tout ce que je cherche à faire, c’est transformer le complexe, qui est inhérent au golf, en simple. Réduire les choses à leur plus simple expression de manière à ce que j’en vienne à me dire : “C’est simplement un coup de 140 mètres. “
Victoire au Northern Trust, août
Victoire par quatre coups; il se classe au 12e rang mondial.
“En matière de perception spatiale, j’ai la chance de voir les choses d’une manière différente et unique. Suis-je perfectionniste ? Clairement. Par rapport à mon fonctionnement et à ma biomécanique, la perception spatiale est essentielle, puisque je cherche à ressentir la stabilité, une plus grande stabilité dans le swing. J’ai donc une meilleure perception de l’endroit où se trouve la face. “Fou” est un terme très relatif, vous savez. Chacun est unique à sa façon et certaines personnes travaillent plus dur et consacrent plus de temps à leur travail que d’autres. On a le droit de penser que ce que je fais est fou mais, en fin de
compte, c’est moi qui ai gagné le trophée cette semaine.”
Victoire au Dell Technologies Championship, septembre
Victoire par deux coups; il se classe 7e rang mondial.
“Est-ce que je peux encore progresser ? On peut toujours progresser. L’importance de ces progrès dépend de ce que je peux faire dans les limites de ma biomécanique. C’est une question d’air, de résistance à l’air et de capacité à être plus ou moins sensible à l’air. De sorte qu’en cas de raté, cela ne prête pas trop à conséquence. Je ne sais pas ce que l’avenir me réserve,
mais je peux dire qu’il y aura une prochaine étape.”
Victoire au Shriners Open, septembre
Victoire par un coup; il se classe au 5e rang mondial.
“Il faut un bon concours de circonstances pour pouvoir s’imposer sur le PGA Tour. C’est très, très difficile. Je l’ai appris à
mes dépens lors de ma première année et demie sur le circuit puisque j’ai manqué 14 cuts consécutifs en tournois. J’ai compris qu’il fallait que je modifie mon jeu si je voulais avoir mes chances. L’année dernière, j’ai vu des signes très positifs mais je ne savais pas ce que ça allait donner. Je ne savais pas où ça me mènerait. Je pense que ça m’a conduit à suivre la bonne direction jusqu’ici.”
       









































































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