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nous, la plupart du temps, quoi que nous prétendions. Et cela valait aussi pour Woods et ceux qui étaient fascinés par sa manière de jouer au golf. Telle fut la dynamique à l’œuvre ces douze derniers mois, alors que le retour de Tiger passait de simple idée à tentative à l’issue incertaine.
“Attendez-vous à quelque chose de différent”, lança magistralement Dan Nicks, de NBC, après que Woods eut enquillé un putt épineux pour s’ouvrir les portes d’un play-off à l’US Open 2008. Dix ans plus tard, personne ne savait à quoi s’attendre lorsque Tiger tenta de retrouver sa place dans la compétition au milieu de talents trop jeunes pour avoir été battus par lui du temps de sa splendeur.
Pendant la période où il fut éloigné des parcours par sa blessure, Woods passa beaucoup de temps (en tant que vice-capitaine lors des compétitions par équipes) auprès des jeunes joueurs, dont la plupart pratiquent leur métier de manière beaucoup moins froide que ne le faisait Tiger et sont plus enclins à sourire qu’à transmettre une aura.
On a beaucoup glosé sur le fait que Woods, qui venait de rendre une dernière carte de 64, ait attendu Brooks Koepka à Bellerive pour le féliciter de sa victoire à l’US PGA 2018.
Les spectateurs étaient nombreux à Bellerive et particulièrement chaleureux envers Woods. À chaque partie qu’il joua lors de son improbable come-back et jusqu’à sa victoire au Tour Championships, les spectateurs le soutinrent comme ils ne l’avaient jamais fait. La domination avait été si complète qu’elle semblait écrite, mais ce deuxième acte fut une douce surprise.
Il n’y a jamais rien eu d’habituel avec Tiger, et ce fut d’autant plus vrai la saison dernière. Il était reconnaissant d’être de nouveau là et le public était heureux de sa présence. Ni le joueur ni les spectateurs ne tenaient quoi que ce soit pour acquis. C’est ce qui explique la joie du moment, de son côté et du leur. S’il est une victoire que l’on peut apprécier davantage que 79 autres, aussi sûrement qu’un polo rouge un dimanche, c’est celle-là.
2018 STARS DE
L’ ANNÉE
LEADER NÉ
THOMAS BJØRN
LE CAPITAINE DE L’ÉQUIPE EUROPÉENNE A ÉTÉ FLE HÉROS DE LA RYDER CUP. NOUS RENDONS
HOMMAGE AU GRAND DANOIS.
inalement, il avait un plan, le raisonnable Danois. Le capitaine ne s’est trompé dans aucun de ses choix puisque l’Europe a vaincu les États-Unis avec sept points d’avance pour remporter la Ryder Cup pour la huitième fois sur les onze dernières confrontations. Pour Thomas Bjørn, le résultat final fut proche de la perfection. Il est, à tout point de vue, l’une des stars du golf de l’année 2018.
Certes, il y eut des doutes au début et de la fin de son mandat. Lorsque le golfeur de 47 ans fut désigné comme l’homme le plus à même de mener le vieux continent à
la bataille au Golf National, un certain nombre d’observateurs avisés critiquèrent cette décision.
Comment, argumentèrent-ils, cet individu connu pour son tempérament de feu, surnommé “la Tour Infernale”, allait-il pouvoir résister aux pressions exceptionnelles et constantes de cette compétition biennale ?
fevrier 2019 | worldofgolf-fr.com 83