Vingt-cinq ans après la première victoire historique de Tiger Woods au Masters, le grand journaliste golfique Bill Elliott revient sur la manière dont l’Américain a transformé le golf.
Il était tard en cette soirée du dimanche 13 avril 1997 lorsque Earl et Kutilda Woods remarquèrent que leur fils était absent de la fête organisée pour célébrer sa victoire au Masters. Ils montèrent à l’étage de la maison qu’ils avaient louée à Augusta cette semaine-là et ouvrirent la porte de sa chambre. Il était là, affalé sur le lit, profondément endormi, portant toujours son polo rouge et son pantalon noir, ses bras entourant la Veste verte que Nick Faldo lui avait tendue quelques heures plus tôt comme si c’était son ours en peluche préféré et qu’il n’était qu’un grand enfant.
À 21 ans et 104 jours, Tiger Woods n’était évidemment plus un enfant, mais il était le plus jeune vainqueur à Augusta. En le regardant, ses parents prirent sans doute conscience qu’une époque touchait à sa fin et qu’une nouvelle ère pleine de victoires s’annonçait. Bien entendu, ce qu’ils ne pouvaient pas savoir était que le pire était aussi à venir.
Ce qui, me semble-t-il, est incontestable, c’est que cette première victoire majeure de Woods est clairement un moment charnière de l’histoire du golf et est à mettre au même niveau que certains autres débuts extraordinaires comme, par exemple, les buts de Pelé, encore adolescent, lors de la finale de la Coupe du monde de football opposant le Brésil à la Suède en 1958 ou la victoire surprise du jeune Cassius Clay face à Sonny Liston à Miami pour le titre de champion du monde en 1964.
Toutefois, si la conclusion de ce dimanche sensationnel fut…

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