Page 87 - World of Golf N°184
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CINQ
2007
LA GRANDE FÊTE DU PGA TOUR
50 ans 1968-2018
DES PLUS
BEAUX
Le Phoenix Open – qui s’est appelé tour à tour Western Open, Arizona Open, Ben Hogan Invitational, FBR Open et Waste Management Phoenix Open – eut lieu pour la première fois en 1932 au Phoenix Country Club puis, par la suite, à l’Arizona Country Club. En 1987, il s’installa
sur son site actuel, le TPC Scottsdale, un lieu fait pour le public, et n’eut jamais à le regretter. Aujourd’hui, c’est le tournoi du PGA Tour qui accueille le plus grand nombre de spectateurs. En 2018, ils étaient 719 179 sur le parcours, et un bon nombre convergèrent
vers l’attraction principale du tournoi, le très controversé trou n°16, considéré comme le plus bruyant du monde. Formidable coup de maître pour la modernisation du jeu ou avant- goût terrifiant de l’avenir de ce sport ? La frontière est ténue.
TROUS-EN-
UN
Tiger Woods
1 16e trou, 139 mètres, TPC Scottsdale, 1997
Bien qu’il n’ait pas remporté ce Phoenix Open 1997, Woods y réalisa un trou-en-un au fer-9 dans la troisième manche qui lui valut d’être immortalisé en photo, le poing agressivement levé devant une foule de spectateurs faisant pleuvoir autour de lui leurs gobelets de bière.
2 Andrew Magee
17e trou, 304 mètres, TPC
Scottsdale, 2001
Lors de la première manche du Phoenix Open, le drive de Magee au départ du 17 rebondit sur le putter de Tom Byrum avant de trouver la coupelle pour un ace considéré comme tout à fait légal.
3 Brian Harman
14e trou, 199 mètres, Plainfield
C.C., 2015
Lors de la dernière manche du Barclays 2015, le coup d’hybride-4 du gaucher atterrit à quelques mètres du drapeau et fila droit jusqu’au trou. C’était un coup d’autant plus extraordinaire qu’il s’agissait du deuxième ace d’Harman dans cette manche.
4 Leif Olson
15e trou, 120 mètres, Glen
Abbey G.C., 2009
Au 15e trou de l’Open du Canada, la mise en jeu d’Olson atterrit une vingtaine de mètres derrière le trou, repartit en marche arrière, ricocha sur la balle de son partenaire de jeu, vira à droite et roula encore sur 1,5 mètre avant de trouver le trou. Du pur Heath Robinson !
5 Rich Beem
14e trou, 194 mètres, Riviera
C.C., 2007
Nous avons retenu l’ace que signa Beem pendant le Nissan Open 2007 moins pour le coup en lui-même – un drive qui rebondit une fois avant de tomber directement dans le trou – que pour la réaction du golfeur américain, qui grimpa sur le toit de la voiture de sport Nissan qu’il venait de remporter et s’y coucha sur le ventre.
2000
TRANSFORMATION HIGH TECH
Au milieu des années 1990, il fallait,
pour rassembler des statistiques sur le
PGA Tour, qu’un certain nombre de
bénévoles notent le nombre de fois où
les joueurs touchaient le fairway et le
green et le nombre de putts qu’ils
prenaient. Cette technique de l’âge de
pierre était loin de ce qui se faisait en
NBA, MLB et NFL. En 2000, le PGA Tour
lança “ShotLink”, un système qui ne se
généralisa à l’ensemble des tournois qu’en 2003. Depuis, il a révolutionné la manière dont les joueurs suivent et analysent leurs performances dans chaque compartiment du jeu. S’est ensuite greffé à ShotLink le système des “Coups Gagnés” mis au point par Mark Broadie, professeur à l’université de Colombia, et qui analyse les performances de chaque joueur par rapport à celles des autres au cours d’un tournoi donné et sur l’ensemble de la saison. La statistique des “Coups Gagnés au Putting” a été utilisée pour la première fois en 2011, puis le système s’est étendu aux autres catégories statistiques en 2016.
2003
ANNIKA AU COLONIAL
Le tableau officiel ne faisait mention d’aucun fait exceptionnel. Et pourtant, à 8h58 ce matin du mardi 22 mai 2003,
Annika Sorestam se présenta au départ du 10e trou du Colonial Country Club pour prendre part à la première manche du Bank of America Colonial. Sorestam était la première femme à participer à un tournoi du PGA depuis 1945, année où Babe Zaharias franchit le cut de l’Open de Los Angeles. La qualité de son jeu n’était pas en question. En fait, beaucoup s’attendaient à ce que la joueuse suédoise de 32 ans réitère l’exploit de Zaharias sur l’un des tracés les plus courts du Tour. Pourtant, la présence de Sorenstam était loin de faire l’unanimité parmi les golfeurs. “Qu’est-ce qu’elle cherche à prouver ?”, grommela Vijay Singh. “Elle n’a pas sa place ici. C’est ridicule.” Mais la participation de Sorenstam à cette compétition n’’était pas qu’un simple coup de pub. Certes, après deux premières manches en 71 et 74, elle ne put se qualifier pour le week-end. Mais elle termina devant certains grands noms, et notamment devant le futur vainqueur de l’US Open, Geoff Ogilvy.
decembre 2018 | worldofgolf-fr.com 87


































































































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