Page 65 - World of Golf N°184
P. 65
Portugal, 2016 : la perte de sa carte l’a bien fait pleurer.
Il a fait preuve d’un grand sang-froid pour s’imposer à Walton Heath.
Pepperell joue les fers Mizuno JPX Tour
EN QUELQUES MOTS Walton Heath win
proved growing composure.
Le joueur le plus expansif de l’European Tour vous confie ses pensées sur...
Sa manière d’aborder le golf...
“Je suis plus un artiste qu’un scienti que. Ça fait un moment que je ne m’intéresse plus trop à la technique. Si je mets trop l’accent là-dessus, mon cerveau se met à fumer.”
Sa capacité à vaincre l’adversité...
“Je m’intéresse au côté pourri et déplaisant de la vie. Lorsque je me suis mis à lire sérieusement, ma carrière a pris un virage. La majorité des livres que je lisais étaient des autobiographies. Elles parlaient toutes de la manière de gérer l’échec. Je me souviens avoir beaucoup aimé le livre de Lawrence Dallaglio, dans lequel il évoquait les pertes qu’il avait subies. Depuis, je me sers des épreuves que je vis pour apprendre à rebondir.”
Ses plus grandes déceptions...
“J’ai été déçu de perdre contre Chris Paisley lors de l’English Amateur à Woodhall Spa. Il m’a battu au 21e trou alors que j’avais cinq points d’avance sur lui après neuf trous, mais il a joué les dix derniers trous huit coups sous le par et a rentré des putts de 12 mètres sur les deux derniers greens. J’étais dévasté et j’ai fondu en larmes.”
Sur le jeu lent et le chronométrage des coups...
“Le problème, ce n’est pas le temps que prennent les joueurs pour jouer un coup. Au tournoi du Danemark l’année dernière, les deux premières manches ont duré plus de cinq heures. Mais si tout le monde avait joué ses coups en moins de 40 secondes, il aurait quand même fallu près de cinq heures pour jouer ces deux manches parce qu’il y a des joueurs qui ont perdu des balles et parce qu’il fallait marcher beaucoup entre les greens et les départs. Si le jeu est lent, c’est parce que les parcours que nous jouons sont di ciles et longs.”
Sur le véritable attrait des États-Unis
“Ce n’est pas tant qu’on y joue pour des sommes considérables. Pour moi, c’est surtout parce que les dotations sont à peu près les mêmes chaque semaine. De ce fait, le classement des gains montre véritablement qui sont les joueurs qui se débrouillent bien et ceux qui se débrouillent moins bien. Ce n’est pas la même chose en Europe. La fourchette des dotations est énorme. Après, disons, les cinq premiers joueurs de la Race to Dubai, ça n’a plus de rapport avec ce que chacun a gagné. Il y a trois circuits di érents, en fonction du niveau dont nous parlons.”
decembre 2018 | worldofgolf-fr.com 65