De rookie a legende

Pendant les vingt ans qui ont suivi son premier titre à l’US Amateur Championship, Tiger Woods a dominé le jeu comme nul autre joueur avant lui. Peter Dixon retrace les trois grandes étapes de la carrière de l’ancien numéro un mondial.
Si l’on excepte l’effondrement de Greg Norman provoqué par Nick Faldo au Masters, 1996 ne restera pas dans les annales comme un grand millésime pour les tournois majeurs. Cette année-là, on aurait eu du mal à contredire ceux qui accusaient le golf de coller à son image figée de jeu pour hommes blancs d’âge mûr. Le jeu réclamait quelque chose ou, plus sûrement, quelqu’un de nouveau.
La domination de Faldo sur Norman appartient à la légende. Dans un certain sens, c’était un dernier coup glorieux. Faldo saisit sa chance et s’adjugea son sixième et dernier Majeur. Norman, qui avait déjà inscrit deux British Opens à son palmarès et trônait depuis plus de cinq ans au sommet du classement mondial, s’écroula. Aucun des deux joueurs n’atteindrait jamais plus de telles hauteurs. C’était un tournant.
Mais qu’en fut-il des autres Majeurs cette année-là ? Les dieux du golf étaient-ils si occupés avec le projet qu’était Tiger Woods qu’ils les distribuèrent quasiment au hasard ? L’US Open revint à Steve Jones, 38 ans; le British Open à Tom Lehman, 37 ans; et l’US PGA à Mark Brooks, 35 ans. Le Grand Triumvirat ? Peu probable…

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