Le héros belge de la Ryder Cup nous prouve ici que ses opinions sont aussi percutantes que ses drives

On n’a pas trop la culture du golf dans mon pays, mais ma famille a toujours été dans le sport. Mon père jouait au hockey sur gazon. Dès que j’ai su marcher, j’ai eu une raquette de tennis ou une crosse de hockey à la main. Quand mon père s’est mis au golf à 45 ans, j’y suis allé avec lui. J’ai commencé à jouer avec un fer-7 coupé.

Je me suis rendu compte vers 12 ans que j’avais certaines facilités pour le golf. J’arrivais à faire des choses que les autres avaient vraiment du mal à faire. Je frappais au putter des coups aussi longs qu’avec un bois-3. Je savais faire tous les coups, avec tous les effets. Pour être honnête, je “voyais” le parcours d’une manière qui était inaccessible à mes amis. J’avais le toucher et l’imagination.

J’ai intégré l’équipe nationale à l’âge de 14 ans. Mais pour que mon jeu passe au niveau supérieur, il fallait que je quitte la Belgique. Si on attend trop longtemps, on finit par s’enliser. Donc j’ai commencé à voyager à l’âge de 15 ans. J’ai joué tous les grands tournois britanniques comme le Lytham Trophy et le Brabazon – et je dormais dans des “Bed & Breakfast” même si j’avais l’argent de la fédération en poche. J’ai dû grandir très vite.

Je ne peux pas dire que le jeune amateur que j’étais ait eu beaucoup de succès en Grande-Bretagne. À l’époque, il n’y avait pas beaucoup d’accompagnement en Belgique, mais les instances fédérales ont reconnu que j’avais du potentiel. On m’a donné de l’argent pour que je puisse aller jouer sur le circuit amateur et y être le porte-drapeau de la Belgique. Je leur en suis très reconnaissant. Mais sans l’aide de mes parents, je n’aurais pas pu partir.

Je suis fils unique, alors j’ai toujours été très indépendant. Mais je me suis fait des amis sur le circuit amateur. Je connais Nick Dougherty, Marc Warren et Barry Hume depuis des lustres. J’ai passé beaucoup de temps avec les joueurs britanniques, plus qu’avec les joueurs continentaux. Pour un étranger, je comprends assez bien l’esprit et le sens de l’humour britannique…

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