Page 53 - World of Golf N°184
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LES STATS DE TIGER :
CLASSEMENT 2013-2017 (MOY.) : 119,25e CLASSEMENT 2018 : 8e
PLACES GAGNÉES : é 111,25 DISTANCE/DRAPEAU 2018 : : 4,93 m MOYENNE DU TOUR : 5,85 m
CE QUI A CHANGÉ
Tiger a opté pour une position initiale neutre : poids équitablement réparti, pieds squares et main droite un peu plus sur le côté. Ce qui lui permet de réaliser une rotation centrée et, par conséquent, une frappe centrée. Par le passé, Tiger restait dans la même position pour pivoter, mais aujourd’hui il laisse son corps se redresser, ce qui aligne le club sous ses mains à l’impact et produit des frappes bien centrées.
COMMENT L’IMITER
Tout comme Tiger, débarrassez votre swing de tout mouvement latéral (ou sway). Pivotez simplement sur vous-même. Dès que vos mains atteignent leur point bas au downswing (voir photo ci-dessous), relevez-vous doucement. Le club basculera vers l’avant et sera aligné avec vos mains à l’impact et c’est la semelle, et non le bord d’attaque du club, qui frappera le sol.
AJUSTEMENT
Remplacez le mouvement latéral (sway) par un mouvement vertical. Point de contrôle : Le club doit être sous vos mains au moment de la frappe.
Cette année, dans chacun des tournois auxquels il a participé, on a enten-
du des voix graves et plaintives d’hommes adultes s’élever au- dessus de lui : “On t’aime, Ti- ger !” Ces mots sont frappants, même quand on les a souvent entendus. Woods est un être d’exception, qu’on le compare aux autres golfeurs, aux autres sportifs, ou à n’importe qui d’autre.
Voir Tiger Woods évoluer sur un parcours pendant un tournoi, sans faire un pas de trop ou dire un mot inutile, est un vrai plai- sir pour ceux qui apprécient le travail bien fait. Woods a semé de l’enthousiasme dans nos vies comme peu d’autres avant lui. Mais cela s’apparente-t-il à de l’amour ?
Pendant la majeure partie de ces vingt- cinq dernières années, nous avons respecté un drôle d’accord avec Tiger Woods. Il devait réaliser tous les coups, signer toutes les cartes, embrasser tous les trophées et encaisser tous les chèques. Nous devions
le regarder et l’entendre dire : “Parfois on est un peu aidé par la chance.” Qui pouvait s’identi er à lui ? Année après année, il était pareil à la mythique équipe des Yankees de 1927. Comme il le dit un jour à sa femme,
en annulant une fête après une nouvelle victoire : “C’est mon boulot.” C’était une machine à gagner.
Puis il y eut le scandale ( n 2009, début 2010), les douloureuses (et inutiles) excuses publiques, le divorce. Mais rien n’avait réel- lement changé. Personne ne trouva extraor- dinaire qu’il s’impose trois fois en 2012 et cinq fois en 2013. C’était normal. Il gagnait. Mais revenons-en à cette année, et à ce “summer of love”. Lorsqu’il manqua le cut à Shinnecock Hill, un drap funéraire sembla recouvrir l’endroit. Puis vint Carnoustie. Lorsqu’il prit le départ du 11e trou dans
la dernière manche, Woods était en tête
du plus vieux tournoi de golf. Malgré les
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