Il y a dix ans, un calme garçon de Southport passait pro après une brillante carrière amateur.

Aujourd’hui, Tommy Fleetwood fait partie du top 20 mondial, est un héros de Ryder Cup et un champion majeur en devenir. Pourtant, la route jusqu’au sommet n’a pas été sans heurts. Le golfeur de 29 ans a dû faire toutes sortes de sacrifices et a même souffert d’une crise de yips au driving au BMW PGA Championship 2016. C’est une expérience qu’il considère toujours comme le pire moment de sa carrière.

Enfant, il se glissait en douce au Royal Birkdale voisin avec son père, Pete, pour s’entraîner. Il a remporté l’English Amateur en 2010 et treize mois plus tard son premier titre professionnel. À l’âge de 20 ans, il est devenu le plus jeune joueur à finir à la première place du classement du Challenge Tour, ce qui lui a permis d’obtenir sa première carte sur le European Tour pour la saison 2012. Il l’a conservée depuis en s’imposant à cinq reprises sur le circuit et en étant sacré champion de la Race to Dubai en 2017.

La seule chose qui manque à son CV est un Majeur, mais après être passé tout près à plusieurs reprises, et notamment au British Open de l’an dernier au Royal Portrush où il a fini deuxième, ce n’est sans doute qu’une question de temps avant qu’il n’atteigne le but de toute une vie. “J’aimerais gagner deux ou trois Majeurs d’ici la fin de ma carrière, nous a-t-il confié, mais mon objectif ultime est devenir le meilleur joueur du monde… et je m’efforcerai constamment de l’atteindre.”

C’est le travail qu’il a accompli avec son swing-coach Alan Thompson qui a permis à Tommy de s’élever au classement mondial. “Je swinguais le club de l’intérieur vers l’extérieur de la ligne cible, une trajectoire d’attaque qui produit un draw un peu bizarre”, se rappelle-t-il. “J’avais du mal à avoir le club square et dans le bon plan au moment de la frappe.”

“Mais lorsque je suis arrivé sur le circuit, poursuit-il, j’ai travaillé dur pour que mon swing soit plus neutre, c’est-à-dire pour que le club ne coupe plus la ligne cible mais swingue davantage le long de cette dernière. Ça a fait de moi un bien meilleur joueur parce que, désormais, je peux courber la balle dans les deux sens avec une plus grande facilité et une plus grande maîtrise. J’ai confiance en ma capacité à travailler la balle pour atteindre les drapeaux de quelque côté du green qu’ils se trouvent, ce qui est essentiel quand on joue au plus haut niveau. Un swing qui amène le club dans une position neutre dans la zone d’impact est un bon swing à mon sens.”

“Mon petit jeu a également beaucoup évolué”, indique-t-il. “Je suis capable aujourd’hui de visualiser les coups et de les jouer. J’ai commencé à travailler avec Graham Walker au cours de ma deuxième année sur le circuit et il m’a beaucoup fait progresser dans ce secteur du jeu. La technique est beaucoup plus simple et maintenant je visualise des chips avec une trajectoire beaucoup plus basse. Cela me permet d’avoir une plus grande marge d’erreur.”

Dans les pages suivantes, Tommy puise dans ses propres expériences pour vous aider et vous proposer des conseils pour tous les compartiments du jeu, du driving au putting…

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