Page 15 - World of Golf N°184
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“Honnêtement, depuis un an et demi, j’éprouve de sérieuses di cultés,
sur le plan émotionnel, et c’est di cile parce que je ne peux pas vraiment le montrer.” Lexi Thompson, qui s’était un peu éloignée des parcours en milieu de saison pour “recharger [ses] batteries mentales”, est toujours à la peine : elle a gratté un chip alors
qu’il lui fallait réussir approche-putt pour passer le cut du dernier Majeur de la saison.
coulé sous les ponts avant qu’il y ait un autre joueur de la trempe de Tiger.”
Plus fort que Ben ?
On comprend qu’une certaine hyperbole ait re euri immédiatement après East Lake. Pour ceux qui ne connaissent pas bien la vie de Ben Hogan, qui remporta six Majeurs après un accident de voiture qui faillit lui être fatal, c’est lui qui aurait réalisé “le plus grand come-back sportif de tous les temps”.
Peut-être est-ce vrai, mais peut-être pas. Et le nom de Woods a désormais surgi dans le débat. Regardons d’autres chi res : cette saison, Woods a pris le départ de 17 tournois sur le PGA Tour et il a signé une victoire, enregistré deux deuxièmes places (notamment à l’US PGA), sept tops 10 (dont une 6e place au British Open), 12 tops 25 et a passé 15 cuts. Ce n’est pas trop mal pour quelqu’un qui
n’avait plus passé le cut d’un tournoi du PGA Tour depuis août 2015.
“Tout le monde pense que l’objectif ultime de Tiger est de battre le record de 18 victoires majeures de Jack Nicklaus”, a rme Hank Haney, son ancien swing-coach.
“Mais plus maintenant. Son objectif premier, c’était de rejouer au golf. Il l’a atteint. Et le deuxième, c’était d’être dans le coup. Il l’a atteint également. À présent il doit faire en sorte de rester dans le coup.”
Reconstruction et renaissance
Au vu des développements de ces derniers mois, cela semble parfaitement faisable.
“J’imagine qu’il a beaucoup appris de tous ses entraîneurs”, déclare le swing-coach Denis Pugh, qui travaille avec le vainqueur du British Open, Francesco Molinari.
“Il n’a pas un style de jeu particulier. Il a un peu d’eux tous. Il a pris le meilleur de chacun. Il comprend très bien tout ce qu’il fait. Et il maîtrise tout ça. Il ne semble pas vouloir apporter de correction à sa mécanique, comme c’était le cas auparavant.”
Malgré tout, même après un retour aussi inattendu dans les hautes sphères de ce sport, seuls les fans inconditionnels pourraient prétendre que le Woods d’aujourd’hui est l’être suprême qu’il était hier. Certes, il a réalisé une sacrément bonne saison. Mais on l’imagine mal déclarer publiquement être “de retour” avant d’avoir ajouté au moins un Majeur à son palmarès. Comme l’a fait remarquer Nick Faldo, trois fois titré au British Open et au Masters : “Tiger ne veut pas devenir n°1 mondial (une place qu’il a déjà occupée pendant 683 semaines) en  nissant 3e ex aequo chaque semaine. Il veut aller à Augusta pour gagner le Masters”.
Et à présent, cet objectif qui semblait parfaitement hors d’atteinte il y a quelque temps encore est loin d’être irréaliste.
HAUT
Oli Fisher
Est rentré dans l’histoire de l’European Tour en signant le premier 59 en compétition o cielle. Le joueur anglais de 30 ans a rendu une carte vierge de tout bogey et avec dix birdies et un eagle.
Anne van Dam
A dominé sans partage l’Estrella Damn Mediterranean Open pour remporter son deuxième titre sur le Ladies European. Elle a signé deux 64 et deux 65.
Drew Nesbitt
A signé le premier 59 de l’histoire du PGA Tour Latinoamérica dans la deuxième manche de l’Open du Brésil, après un premier tour en 79.
Tom Lewis
A mis  n à une disette de sept ans au Masters du Portugal, une compétition qu’il avait déjà remportée en 2011 alors qu’il jouait seulement le troisième tournoi de sa carrière.
LE BAROMÈTRE
Chris Wood
A pris trois putts sur le dernier trou du KLM Open et a perdu d’un point tandis qu’Ashun Wun a fait birdies sur trois des cinq derniers trous pour s’imposer.
Rory McIlroy
S’est e ondré au cours de son face tant attendu avec Tiger Woods au Tour Championship : il a pris cinq drops sur cinq trous et n’a atteint que trois fairways de toute la journée.
L’European Tour
L’attractivité  nancière croissante du PGA Tour aura des répercussions sur le circuit européen l’année prochaine. “Je ne jouerai pas en Europe avant le mois de juillet”, a déclaré Rory. “C’est très intéressant de jouer ici, où les gains sont de plus en plus élevés.”
Jordan Spieth
Parce qu’il n’a pas réussi à se quali er pour le Tour Championship, Spieth n’a pas respecté la règle qui impose aux joueurs du PGA Tour de participer à au moins 25 tournois au cours d’une saison. Heureusement, il a évité la suspension.
BAS
Les grands gagnants et les grands perdants du golf
decembre 2018 | worldofgolf-fr.com 15


































































































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